Dans les divers groupes d'influence qui agissent autour de ce projet de loi, on peut citer (en gros) :

  • les ayants droits (SACEM, SNEP, ...)
  • les symphatisants aux logiciels libres

Les premiers défendent leur bout de gras et prônent la sécurisation (avec un système appelé "DRM") tandit que les sympathisants logiciels libre dénoncent l'incompatibilitée du logiciel libre avec le système de DRM (j'ai peut être un peu trop simplifié).

Pour une explication plus complète, consultez le site EUCD.info.

Mon billet fait suite au billet de Mister V où l'on peut lire l'étonnement de l'auteur face à la comparaison entre les utilisateurs de P2P et la Mafia dans un document diffusé par le SNEP (Syndicat National de l'Edition Phonographique). Le document a pour but de démontrer que la copie de fichier sur Internet c'est mal et que l'on est obligé de passer par les DRM si l'on souhaite garder Internet (légère caricature).

Lors de la lecture du document, j'ai trouvé 2 références (questions 27:"Il n'y a qu'une réponse à la piraterie : le CD moins cher." et 42:"Est-ce qu'il y a un problème de prix sur la vente en ligne ?") au prix des sonneries pour les téléphones portables. Je n'ai pas pu m'empécher de penser à :

  • L'interview de Cédric Ponsot (président de universal Mobile), ou il justifie le prix, qu'il avoue trop élevé, des sonneries de téléphone par la complexité technique. Je vois mal comment on pourrait utiliser la même justification pour la musique en ligne (2, 3 formats au max). Justifier un prix trop élevé par un prix trop élevé, c'est pas absurde ça ?
  • Au diagramme de répartion des revenus de la vente d'un titre en ligne, ou l'on peut voir que sur un titre vendu en ligne, l'artiste reçoit 3 centimes, moins que si j'achète un CD vierge (7 centimes daprès le document de la SNEP question 38) pour y graver une distribution Linux (que jai récupéré grâce à une obscure Mafia du P2P, ça coule de source...).

Si l'on ajoute à cela la comparaison, toujours à la question 27, entre une paire de chaussure à 150 euros pour une durée de vie limitée (pour info, je garde mes godasses environ 3 ans minimum, pour une utilisation quotidienne, payés 90 euros environ. D'ou, en partie, le titre du blog) Alors que l'on aurait pu avoir une dizaine de disque à vie, je me marre. Admettons que je porte mes chaussures pour aller travailler, 220 jours par an. Je vais les porter environ 13 heures par jour, pendant 3 ans. Pour avoir le même coût horaire (comme indiqué dans le document de la SNEP), je devrai écouter chacun des 10 albums acheté pendant : 220*13*3/10 = 858 heures.

A raison d'une écoute par semaine de l'album et si l'album dure 1 heure, ça fait 16 ans d'écoute. Avec une durée de vie annoncée de 50 ans pour les CDs pressés, largement au dessus des 5 ans pour les CD-R et des 2 ans pour les DVD-R (voir l'etude), j'imagine que c'est raisonnable mais, je suis inquièt quant à la possibilitée de pouvoir relire mon support dans 30 ans (ou 16 ans ...) ! Pour un vinyle, pas de soucis, un pot de yaourth vide (ben oui, vide), une épigle et un vieux four micro-onde avec plateau tournant bien réglé, ça suffit pour écouter un vieil album (ne tentez pas l'expérience chez vous).

Par contre, dejà que à l'heure actuelle, on est pas foutu de lire les formats de fichiers et les CDs que l'on produit (principalement à cause des protections foireuses et des DRM), je n'ose pas imaginer ce que ce sera dans 30 ans(ou 16 ans ...) !

Exemples :

Pour référence, consultez ce blog concernant les formats ouverts : http://formats-ouverts.org/.

Edit : Ajout de l'introduction, histoire de replacer le contexte.