Non, je ne vais pas parler de polygamie ici ...

Il y a quelques semaines, j'ai eu l'occasion de partir pour Toulon, belle ville, même si j'ai pu lire dans les journaux ces derniers jours qu'elle avait été sujette à un pic de pollution, c'est moche.

A force de me ballader de ville en ville, je viens de me rendre compte d'une chose. Il y a plus de sex-shop et de bars à hotesses (peut être plus visibles en tout cas) dans les villes "militaires" (à Toulon il y a un port important de la marine nationale et je suis passé au Mans il n'y a pas longtemps). Mais, je ne tenterai pas de faire le lien. Enfin, bref. Toulon c'est la plage (y'en a ?) et la montagne très proche, ça permet de varier.

Au moment de mon retour vers paris, j'ai du changer de place dans le train, une femme avec 2 enfants en très bas age avait pris la place voisine et donnait le sein, j'ai cédé ma place avec plaisir. Je me suis retrouvé entre 2 militaire et ... une pouf. évidement la pouf, qui a 18 ans, ne comprend rien à rien, n'a rien vu de la vie. Son voisin militaire qui fait preuve d'intellecte, de culture et de répartie tente de l'éduquer. C'est peine perdue ! Je ne pourrai pas raconter tout ce qui a été discuté pendant ce voyage, trop difficile d'en restituer le contexte (sonnerie de portable, exclamations, débat sur le besoin de l'existance de l'armée, cri, sonneries, ...). Cependant, je me permet de citer la fin de la petite histoire. La jeune fille, en se tournant vers son beau et grand militaire lui dit : "s'il te plait, tu pourrais me descendre mon sac, il est trop lourd" (pour être précis, c'est 2 valises qu'elle avait pour passer le week end). Je pense que ça reflète bien l'étât d'esprit.

En arrivant sur le quais du RER à la gare de Lyon, je laisse trainer mon oreille. D'abord, je vois deux jeunes filles qui approchent du distributeur de grignottage. "Ouais ! on vas prendre celui-ci !", "ça à l'air trop bon !", tout ceci en appuyant sur un peu tous les bouttons de l'appareil. Ensuite, je me laisse distraire, je regarde ailleurs, je remarque que les trains qui étaient tous marqués comme en retard (une pile de 4 trains retardé, ça ne fait jamais plaisir) avant le passage du train (ça n'était pas le bon pour moi) sont maintenant marqués comme normaux, il y a juste une dizaine de minutes de décalage par rapport au premier affichage. Je prend quelques notes et je commence à écrire un SMS (vous remarquerez le sens du détail). C'est alors que mon attention est attirée sur la gauche. Je vois une des deux filles qui tient son portefeuille en main, appuye sur un boutton et un paquet de chips tombe... et la deuxième s'exclame avec un sourir admiratif : "T'es trop douée !".

Je m'éloigne de quelques pas, j'entends un couple dans mon dos. Tu crois que c'est par là ? - Je crois que ça doit être là, oui. Le vieil homme s'approche du quais, penche la tête et regarde au loin. Les panneaux du RER B ne sont pas très lisibles et assez espacés. Il relève le nez, se pense à nouveau, regarde sa femme, se penche ... Soucieux, je me permet d'oser : "Vous arrivez à lire le panneau vous ? car pour moi, il est trop loin". Et lui : "Oh que non ! j'ai bien mes nouvelles lunettes, c'est des doubles foyer mais impossible de lire !" (Je remarque alors que sa femme lui pince le bras) "C'est pour ça que généralement je le demande, Le train-ci, il passe bien par la gare du Nord ?".

Oui, je sais, "tout ça pour ça ?".

Je ne suis pas inspiré ce soir mais bon, je le garde pour l'instant.